Je ne suis pas la fachosphère, Monsieur Schneidermann.

Le revoici, cet épouvantail, ce chiffon que l’on affiche chaque fois qu’un individu ose se montrer moins progressiste que les ultra-progressistes.

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(extrait d’un éditorial de Daniel Schneiderman sur Arrêt sur Images)

Je ne vais pas reposter le reste de votre chronique. Elle est davantage mesurée, et reconnait que Arnaud Gauthier-Fawas est effectivement « le pire porte-parole possible pour la cause qu’il souhaitait défendre ».

Mais de quelle cause parlons nous ? Celle d’appeler un chat une chaise ?

Il n’y a ni cause, ni idéologie dans le sens des mots ; il est ce qu’il est. Il est assez surprenant devoir un militant LGBT confondre ouvertement sexe (qui est une réalité biologique, point barre.) et genre sur un plateau quand cela lui arrange pour faire un petit coup d’éclat, mais passons, cela n’est pas le sujet de ce billet.

Le sujet, Daniel, c’est tout simplement la fatigue. La fatigue du moindre désaccord qui nous assimile à la « nébuleuse du gamergate » dès que l’on remet en cause la partialité de certains journalistes, aux fascistes dès que l’on s’interloque sur ce qui se passe sur votre plateau (vous l’avez fait vous même, avec votre « il va dire qu’il est pas blanc! » semi-hilare et méprisant).

Néanmoins, vous montrez, après tout, régulièrement dans vos chroniques que le moindre désaccord avec ce que vous considérez comme un progrès fait immédiatement de son auteur un horrible conservateur rétrograde raciste et fascisant.

Il y a quelque chose qui ne tourne pas très rond dans vos schémas intellectuels. Vous semblez incapables des syllogismes les plus simples au monde.

Démonstration en deux autres exemples.

Sans titre

Dans ce billet, par exemple, ou vous indiquez qu’être de droite est clairement passéiste et fataliste, irrationnelle, tandis que seule la gauche peut être espoir de changement, de progrès et d’intelligence. Comment diable peut-on prendre au sérieux votre émission de critique des médias après un écrit comme celui-ci ?

Daniel, Daniel.

Pardons de ressortir les vieux dossiers, mais vous êtes vraiment coutumier du fait. Par exemple, en parlant de Rokhaya Diallo, virée du gouvernement pour avoir parlé de racisme d’état, vous la défendiez en écrivant ceci :

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« Je vire quelqu’un qui me traite de raciste, donc, je suis raciste. ». Daniel, si un de vos chroniqueurs se mettait à vous traiter de connard sur les plateaux télés, je suis prêt à parier qu’il ne ferait pas long feu chez vous pour des raisons tout à fait compréhensibles ; serait-ce la preuve que vous soyez un connard ?

Vous voyez où je veux en venir Daniel ?

Vous n’êtes pas un connard. Je ne le pense pas, vous semblez mus par de réelles bonnes intentions. Mais il y a clairement quelque chose de défaillant intellectuellement chez vous si vous considérez que toute opposition, toute nuance, toute prise de distance fait de nous immédiatement un suppôt raciste et fasciste de l’empire du mal.

Ca la fout mal également quand vous animez une émission de critique des médias, on va être honnête, hein.

Vous vieillissez mal, Daniel. Ressaisissez-vous.

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